Mémoire déposé dans le cadre de la Consultation en vue d’un nouveau plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité Sociale du Québec. Montréal, décembre 2019.
Mémoire complet ici : Mémoire plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire.
Extrait : Conclusion
Les organismes communautaires sont indispensables et essentiels à la vie sociale du Québec, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des citoyen.nes. Pour qu’ils puissent réaliser leurs missions, et participer comme d’autres partenaires à la concertation locale, il faut que le financement à la mission soit enfin à la hauteur de l’importance du travail qu’ils réalisent, et surtout que soient reconnues leur autonomie ainsi que leur expertise quant à leurs milieux d’intervention.
Ces organismes, et nous-mêmes en tant que Tables de quartier qui les regroupons, contribuent à la vie démocratique du Québec en favorisant la participation sociale des citoyen.nes et leur implication dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de leurs milieux. Il faut s’assurer que ce modèle soit préservé.
Dans ce mémoire, il est beaucoup question de financement, ce qui démontre un décalage entre l’ampleur de leur champ d’action, et leur manque de ressources pour répondre aux besoins. Le manque de financement a des conséquences importantes quant à leur efficacité pour améliorer les conditions de vie de la population.
La crise des locaux communautaires est un enjeu qui nous interpelle fortement : il est inacceptable que des citoyen.nes soient privé.es de certains droits ou services parce que les organismes en charge sont incapables de faire leur travail en raison du fait qu’ils n’ont pas de local, ou qu’ils ont un local ne garantissant pas des conditions de travail optimales.
L’aspect légal n’est pas à négliger, et plusieurs changements conséquents peuvent être concrétisés à travers le cadre législatif. Il est donc important de modifier les lois pour les adapter à l’action communautaire, et de reconnaître le caractère spécifique des organismes communautaires en les encadrant adéquatement sur le plan légal.
Les dynamiques de pouvoir et l’amélioration des relations avec les différents paliers gouvernementaux, en lien avec le rôle et le positionnement de chacun.e, est aussi un point important à considérer, pour que nous puissions travailler ensemble dans des conditions favorables à des partenariats plus sains, dans le respect et la reconnaissance mutuelle.
Enfin, nous espérons que ce mémoire donne une meilleure idée des enjeux vécus par les organismes communautaires et par les Tables de quartier, et qu’il aura su mettre en lumière les solutions qui pourraient offrir une réponse adéquate à ces enjeux. Nous avons d’ailleurs fait le choix de ne pas classer les enjeux par priorité, car il est difficile selon nous de hiérarchiser des besoins, surtout lorsqu’il s’agit de besoins de base tous aussi importants les uns que les autres.