Malgré plusieurs critiques, le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, vient d’annoncer qu’il va maintenir l’abolition des référendums, comme cela était prévu dans le projet de loi 122 Loi visant principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs pouvoirs.
Cette décision est surprenante parce qu’elle enlève un droit aux citoyens laissant aux élus l’entièreté de décisions ayant des impacts dans nos quartiers. En contrepartie, on nous promet de la consultation, mais sans aucune balise formelle.
Le ministre pose de bonnes questions : le système actuel est-il le meilleur ? Est-il perfectible ? Faudrait-il diversifier les outils démocratiques mis à la disposition des citoyens et citoyennes ? Cependant, il ne répond pas à ces questions et il ne propose aucune démarche pour le faire. Il laisse tomber la guillotine sur cette disposition. Pouf ! On se posera des questions après.
Le ministre affirme pourtant qu’il est important de maintenir une participation citoyenne. Mais il fait le contraire. On devrait au moins avoir la décence d’aller demander aux citoyens et citoyennes ce qu’ils et elles en pensent.
La participation citoyenne est une expression bien à la mode aujourd’hui. Force est de constater que pour certains, la participation citoyenne relève plus d’un exercice de relations publiques que d’une conviction profonde. Une approche de la vieille école, celle qui croit que la participation citoyenne est un obstacle au développement. Pourtant, nous sommes en 2017 !
Lettre publique par Yves Bellavance au sujet du projet de loi 122 – 23 février 2017